LES CRÉATRICES

1993 Leur rencontre ne date pas d’hier. Elles travaillaient avec Benoit Lafosse, plasticien de l’environnement, scénographe de paysages protégés et sensibles (Réserves et Parcs nationaux, sites du Conservatoire du littoral...), Élisabeth comme rédactrice et Véronique comme illustratrice. Le projet de jeu ECLORE les a réunies sans hésitation.

Elisabeth Lory Lafosse, conceptrice

Véronique Goglin, artiste peintre

1975-1981 école des Beaux Arts de Bordeaux

1977-1983-1987 voyages aux États-Unis, en Europe et aux Caraïbes

1994 grande exposition au festival Sigma de Bordeaux

1993-2000 illustratrice pour des projets d’interprétation du paysage

2000-2016 création du Garage moderne à Bordeaux

2023 ouverture de la galerie Zanzibar à Barbaste dans le Lot-et-Garonne

  • Véronique Goglin est, à l’opposé ; figurative (si l’on veut). Elle peint de manière obsessionnelle des séries de très grands papiers (280 X 150 cm), en utilisant de la peinture à l’eau ou du pastel gras. Ses oeuvres prennent donc leur sens au sein de séries qui n’ont jusqu’ici quasiment jamais pu être montrées intégralement. La signification des oeuvres est énigmatique, mais leur caractère fantastique évident. Ici nous verrons, à titre de fragment, un cheval à la Uccelo sur fond d’innombrables poules serrées jusqu’à constituer un motif abstrait. Il arrive aux poules ce qu’il arrive au cheval et quand celui-ci devient squelette, elles deviennent ossements. Ce travail est bizarre et prenant.

    le 17 mai 1999

Depuis 1998, Elisabeth Lory Lafosse constate que la découverte de la nature a presque toujours un caractère exceptionnel. Il manque des expériences plus modestes et quotidiennes. 

2001, elle imagine qu'un jardin même petit, même en ville inaugure une prise de conscience écologique chez les enfants. Le jardin enchante et enfante les enfants eux-mêmes.

2004, elle crée l'association ECLORE qui a pour but de développer le jardin comme ressource pédagogique et thérapeutique. 

2004, lauréate du programme Terre de Femmes de la Fondation Yves Rocher pour le Jardin de Marie, jardin partagé entre les résidents d'une maison de retraite, les enfants d'une crèche et ceux de familles de réfugiés d’un même pôle social. Grâce à certains enseignants des écoles voisines, ce jardin est devenu un lieu d'aventures dans la construction des savoirs.
L’association a mené une cinquantaine de projets de jardins pédagogiques dans les écoles maternelles et élémentaires de la région bordelaise. Avec les mains des enfants, leur imagination et les moyens du bord, Elisabeth a combattu l’asphalte dans les cours d’école. Elle a également contribué à de nombreux programmes de formation auprès des professionnels de l’enfance.

Devenue, professeure de Français Langue Étrangère (FLE), elle a mis toutes ces expériences à profit pour faire du jardin un vecteur d’apprentissage de la langue auprès des élèves venant de tous horizons.


2021, publication de Mettre en place un jardin pédagogique chez Hachette éducation, collection Pratiquer autrement.

Cet ouvrage accompagne l’enseignant(e) pour organiser des activités autour des saisons et préparer ses sorties en forêt, dans les parcs et les jardins publics. Cela a permis à Elisabeth de s’adresser à un plus large public et de continuer inlassablement le dialogue avec les enfants.


2022, le jeu qui germait depuis longtemps, prend forme.

École maternelle Argonne, Bordeaux

Ça danse autour et avec nous !

Exposition 2023 Cloître de La Romieu

Quand je pense à Véronique, je pense à une personne habitant pleinement l’espace et le temps. Elle a un don inouÏ de l’observation que l’on retrouve, enchanté, trempé de poésie et d’humour dans son travail de peintre. Sa peinture a à voir avec les métaphores ciselées de Colette et de Francis Ponge, métaphores “gouachées” quant à elle.

Elle vous rapproche du détail du monde, vertigineusement, au plus près des profondeurs de l’océan, du ciel, de la terre entrouverte, du pelage ou du plumage d’un animal, de la beauté d’un caillou, d’une bulle, d’une goutte, d’un brin d’herbe.
Ce sont des vagues océannes puissantes arrachées du ciel, des collines sous toutes les lumières possibles, des ciels aux nuages vibrants, des animaux fantasmagoriques, des figures, de pures formes entremêlées. On trouvera parmi ses grands rouleaux de papier, dans sa série des squelettes, un grand guerrier délicatement revêtu de milliers de perles au creux de sa sépulture, mais aussi de très grands animaux faits de billes de terre, de filaments de muscles, de tâches et même de points.

Je n’oublie pas ses « fétiches » comme la Poule, le Lièvre et l’Ours peluche qui traversent son œuvre, affolés ou « plan plan », pour y ajouter un drôle de mystère.

Elle prend le temps, tout entier, pour peindre avec la même passion, aussi bien une colonne de fourmis qu’une bataille entre des hommes déjà déshabillés de leur chair, morts debout ; ou encore, l’étendue de duvet d’une nuée de poussins, le scintillement des poils d’une crevette géante, les extravagantes irisations de carapaces ou d’écailles d’autres insectes, serpents ou poissons, les alliances sauvages de couleurs parmi les ailes de papillons et l’infinité des plumes.

Tout ce qui doit être fait est fait.

Elisabeth, 2023

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